Le Registre de Médecine Empirique RME s’engage en faveur de la protection des patientes et des patients dans le secteur de la médecine complémentaire et alternative – et donc, dans le même temps, pour la protection des données des patients dans l’univers du numérique. Au fil de cette interview, Françoise Lebet, directrice générale du RME, nous parle de la protection des données et de la numérisation du secteur de la médecine empirique, ainsi que des objectifs communs avec HIN.
Depuis 1999, le Registre de Médecine Empirique (sous sa forme abrégée, «RME») a pour tâche de contrôler la qualification des thérapeutes proposant des méthodes de traitement telles que la naturopathie, la thérapie craniosacrale ou l’art-thérapie. Avant de leur attribuer son label de qualité, le RME évalue les thérapeutes sur des critères tels que les formations achevées, l’expérience pratique auprès des patients et l’absence de casier judiciaire.Le label de qualité RME est un gage de sécurité et d’orientation lors de la recherche de thérapeutes compétents. Aujourd’hui, quelque 23’700 thérapeutes sont certifiés RME pour un total d’environ 180 méthodes de traitement.
Protéger les données, c’est protéger les patients
La protection des droits des patientes et des patients est une valeur partagée par le RME et par HIN. Et comme les deux organisations partagent le même objectif, elles ont tout naturellement scellé un partenariat idéal pour une collaboration on ne peut plus efficace. Première étape du rapprochement: l’abonnement HIN RME. Lancée au début du mois de juin 2021, cette offre privilégiée est destinée exclusivement aux thérapeutes disposant du label de qualité RME.
À propos du terme «médecine empirique»
Les termes naturopathie, médecine complémentaire ou alternative ont beau être plus courants, ils n’en sont pas moins difficiles à comprendre et à cerner – et insuffisamment éloquents. Aussi le RME a-t-il forgé un nouveau terme pour mettre en exergue la diversité des quelque 180 méthodes de traitement et leurs savoirs pratiques sous-jacents: la médecine empirique.
Entretien avec Françoise Lebet
Françoise Lebet est directrice générale d’Eskamed SA / RME et travaille au sein de la division RME depuis 2011.
Dans le secteur de la santé aussi, la numérisation a gagné du terrain. Dans quelle mesure les thérapeutes indépendants sont-ils concernés par ce phénomène?
Les thérapeutes pratiquant la médecine empirique sont souvent en contact avec d’autres professionnels de la santé ainsi qu’avec des patients ou des clients. Pour des raisons de protection des données, il arrive souvent d’utiliser encore le courrier ou le fax. En effet, le traitement confidentiel et minutieux des données sensibles s’impose comme une évidence pour les thérapeutes titulaires du label de qualité RME. Toutefois, garantir la protection des données dans un monde de plus en plus numérique n’est plus aussi simple ou évident qu’auparavant.
Le Registre de Médecine Empirique RME attribue un label de qualité: le label de qualité RME. Que représente-t-il et à quoi sert-il?
Le RME contrôle la qualification des thérapeutes pratiquant la médecine empirique avant d’attribuer le label de qualité RME à ces derniers. Ce label atteste que la ou le thérapeute a achevé une formation sérieuse et qu’elle ou il se soumet régulièrement à un contrôle de qualité. Ainsi, le RME apporte une contribution majeure à la protection des patients et offre un gage de sécurité et d’orientation dans ce secteur du système de santé. La quasi-totalité des assureurs maladie utilisent le label de qualité RME pour statuer sur les prestations de médecine empirique éligibles au remboursement dans le cadre des assurances complémentaires privées.
La protection des données et la confidentialité des patients sont un élément clé du Code de Déontologie du RME. Comment cela se traduit-il dans la pratique quotidienne?
Depuis toujours, le RME s’engage à respecter la protection des patients. Cela passe aussi par la protection des données des patients. Les thérapeutes certifiés RME sont les garants de la confidentialité de toutes les questions concernant leurs patientes et leurs patients et veillent à ce que l’intégralité des données de leurs patients soient protégées contre tout accès non autorisé.
Le RME et le HIN ont scellé un partenariat au début du mois de juin 2021. Comment est né votre partenariat avec HIN et quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre à nos côtés?
La protection des droits des patientes et des patients est une valeur qui réunit naturellement le RME, les organisations et les entreprises partageant le même objectif. Cette solution idéale de partenariat et de collaboration avec HIN s’est donc imposée comme une évidence. La communauté HIN rassemble désormais des médecins et des pharmaciens, mais aussi des assureurs, des infirmières et des thérapeutes – de sorte que tous les professionnels de santé engagés dans un processus de traitement ont également la possibilité d’échanger des informations d’égal à égal par voie numérique, conformément aux exigences légales.
